Deux tiers des français, soit 40 millions de personnes, sont titulaires d’un permis de conduire. Un précieux sésame pouvant valoir de l’or, car c’est l’un des plus chers au monde. Par ailleurs, ce document s’accompagne d’un ensemble de jurisprudences visant à renforcer la sécurité routière et surtout, à garantir des gestes de conduite responsable.
Le permis à points, l’élément central de cette jurisprudence, a été mis en place par la loi du 10 juillet 1989 et complété le 18 décembre 2002 d’un permis probatoire visant à réduire la surmortalité des jeunes sur la route.
Quel est le contenu de ces textes de loi ? Quels droits et obligations génèrent-ils ? Voici l’essentiel à connaître au sujet du permis à points.
Depuis le 1er juillet 1992, le permis à points s’ajoute à la législation et à la réglementation du permis de conduire. En application de l’article R.223-1 du code de la route, il est affecté d’un nombre maximum de :
En cas d’infraction au code de la route, un certain nombre de points en fonction de la gravité de la faute commise est retranché au permis de conduire. À moto ou en voiture, chaque retrait de points affecte d’une certaine manière le permis de conduire dans son ensemble. Lorsque le titulaire perd tous ses points suite à une succession d’infractions, il perd également tous les droits de conduire.
L’article L.223-1 du code de la route stipule que le retrait de points n’intervient qu’au moment où la réalité de l’infraction est établie suite :
Par ailleurs, il est important de noter que même si une dispense de peine est prononcée à la faveur du conducteur, ce dernier est néanmoins reconnu coupable de l’infraction relevé et un retrait de points peut éventuellement s’en suivre.
En application de l’article L.223-2, il existe deux catégories d’infractions entraînant un retrait de points :
La règle du cumul des points intervient lorsque plusieurs infractions entraînant un retrait de points sont commises au même moment et en un même lieu. Dans ces situations, qu’il s’agisse de délit ou de contravention, un cumul de huit points est retranché au permis de conduire concerné.
Cette règle est un dispositif de l’article R.223-2 du code de la route entré en vigueur depuis le 14 juillet 2003.
Lorsque le permis de conduire perd la totalité des points qui lui sont affectés, il perd sa validité. Cette mesure est communément appelée invalidation de permis de conduire. Elle est en application de l’article L.223-1.
Contrairement à l’opinion que se font certains conducteurs victimes d’une décision d’invalidation, le permis à points n’est pas un outil de répression.
En réalité, chaque retrait de points répond à un objectif préventif et pédagogique. Voilà pourquoi certains textes de loi, en l’occurrence l’article L.223-6 du code de la route prévoit trois modalités de reconstitution des points affectés au titre du permis de conduire :
La communication des informations relatives au permis de conduire est strictement encadrée par les dispositions de l’article L.225-6 dont l’objectif est d’assurer aux conducteurs :
Ces documents ou ces informations ne peuvent être divulgués en dehors des cas expressément prévus aux articles :
Le permis probatoire est un titre de conduite affecté de 6 points et destiné aux jeunes conducteurs. Régi par la loi du 12 juin 2003 intégré dans l’article L.223-1 du code e la route, il a une validité de :
Ce permis probatoire est en vigueur :
Voilà en résumé en quelle année le permis à points a été instauré et le contenu des lois régissant sa mise en application.
Depuis le 19 janvier 2013, une loi du Conseil de l'Union Européenne a instauré un modèle de permis de conduire unique. Dorénavant, tous les conducteurs de l'EEE disposeront d'un permis sous la forme d'une carte de visite. Une nouveauté qui s'ajoute au fameux permis à points. Découvrez ces quelques points marquants. En savoir +